Raquette de tennis Wilson Blade V9

Progression au classement Non Classé - 5/6

Entre 14 et 18 ans, j'ai fait une progression Non Classé - 5/6 au classement.

Sur cette page, je vous présente les éléments qui selon moi ont été les plus importants pour me permettre de faire cette progression assez rapide.

L'essentiel de ma progression non-classé 5/6 en vidéo

Débuts au mur !

J'ai démarré le tennis en club à 11 ans, après avoir fait 4 ans de football.

Quand j'avais environ 9 ans, j'ai débuté le tennis au mur, avec un de mes oncles qui m'a appris les bases techniques qu'il connaissait.

Il avait pris seulement quelques leçons, n'avait jamais fait de compétition et avait un niveau approximatif début de troisième série.

Notre objectif n°1 était de nous amuser au mur, pas vraiment d'apprendre la technique du tennis.

Il a juste essayé de me donner les éléments de base qui pouvaient me permettre de renvoyer la balle et de la diriger pour qu'on puisse s'amuser.

S'il s'était focalisé fortement sur la technique, il y a de fortes chances que cela m'ait lassé et donné envie d'arrêter.

Chez les jeunes (et ça devrait être le cas chez les adultes également), il faut se focaliser sur le jeu.

On apprend beaucoup mieux par le jeu que par un apprentissage strict et rébarbatif.

On jouait volontairement au mur alors qu'on aurait pu jouer sur un terrain.

Sur un terrain, j'étais incapable de tenir un échange, on ne s'amusait pas et ça aurait pu me décourager.

Quand on débute, le mur pardonne beaucoup plus les erreurs techniques et il favorise de nombreuses frappes de balles qui sont essentielles pour s'amuser et progresser.

Peu de véritable travail technique

J'ai arrêté le football à 11 ans car je voulais faire un sport individuel.

Je me suis alors inscrit dans un club de tennis où j'ai fait un stage et intégré directement l'école de compétition.

J'étais dans un groupe de jeunes qui avaient commencé le tennis avant moi et tous étaient meilleurs que moi.

A l'époque, c'est comme si le tennis était un peu plus leur sport que le mien.

Étant le moins fort du groupe, ça m'a obligatoirement amené à être modeste, ce qui est une bonne chose pour progresser.

Certains jeunes du groupe étaient déjà dans un état d'esprit de compétition, avec une tendance à comparer leur niveau à celui des autres.

Moi j'essayais juste de ne pas être ridicule dans ce groupe et de recoller au niveau général !

Pendant toute ma période en école de compétition, il n'y a jamais eu de travail technique très poussé.

Le plus souvent, les séances étaient composées d'exercices assez simples avec peu de consignes techniques.

On recevait juste des conseils techniques très simples en cas de fautes répétées.

J'ai progressé techniquement sans m'en rendre compte, en étant essentiellement concentré sur des objectifs tactiques et en ayant des intentions de jeu précises.

J'avais toujours des objectifs concernant :

  • la zone du terrain à jouer
  • la hauteur souhaitée
  • l'effet donné à la balle
  • la vitesse de la balle.

Je cherchais toujours à faire évoluer mon jeu, à jouer plus vite, à frapper un peu plus fort, à réussir à faire des nouveaux coups que je voyais faire par des bons joueurs.

L'imitation des joueurs meilleurs que moi a été essentielle pour mes progrès techniques et c'est encore le cas maintenant.

Sans pouvoir dire exactement ce qu'ils faisaient, j'essayais seulement d'imiter ce qu'ils faisaient.

Motivation n°1 : le plaisir de jouer au tennis

Quand on joue au tennis, même sans faire de compétition, l'aspect mental est essentiel.

Une chose importante est de jouer au tennis pour les bonnes raisons.

Ma motivation principale était de m'amuser et de réussir à faire ce que faisaient les joueurs meilleurs que moi parceque je trouvais ça beau, tout simplement !

Voici d'autres sources de motivation qui peuvent générer du stress et nuire à la progression si elles prennent trop d'importance :

  • avoir un classement que l'on trouve prestigieux,
  • être meilleur que les partenaires de jeu que l'on a,
  • vouloir répondre aux attentes des parents, du coach,
  • vouloir des récompenses (médailles, trophées, etc.).

L'entourage

Particulièrement pour les jeunes qui sont encore dépendants de leurs parents, de leur famille et qui sont influençables, l'entourage proche est essentiel.

J'ai eu la chance d'avoir un entourage qui a eu la bonne attitude vis-à-vis de ma pratique du tennis :

  • le tennis "m'appartenait", j'aurais pu arrêter n'importe quand sans que cela ne perturbe personne,
  • le tennis est un jeu, un loisir, perdre ou gagner n'a pas une grande importance,
  • aucune pression, aucune attente concernant mes résultats,
  • j'étais très autonome : personne n'assistait à mes entraînements et mon oncle assistait seulement à quelques uns de mes matchs officiels, sans jamais intervenir.
    Le fait de faire beaucoup de choses seul est un élément essentiel pour prendre confiance.
    Cela ne me gênait pas, ça me faisait plaisir d'être autonome.
    Je savais que je pouvais compter sur ma famille et qu'ils étaient à l'écoute si besoin.

C'est vraiment un élément très important de ma progression.

C'est en général la famille, les parents, qui transmettent leur façon de voir le sport et la compétition.

Une grande partie de la façon que l'on a de voir les choses en tant qu'adulte se met en place pendant l'enfance sous l'influence de la famille.

C'est donc essentiel de partir sur de bonnes bases.

Beaucoup de matchs d'entraînement

Pendant l'année, je jouais 2 ou 3 x 1h30 pendant la semaine et une ou deux fois le week-end.

En revanche, pendant les vacances, j'avais un volume de jeu énorme : je jouais environ 5h/jour, 5 jours sur 7.

Je faisais environ 20% de jeu libre et 80% de matchs d'entraînements.

Faire beaucoup de matchs (matchs d'entraînement et officiels) est essentiel pour progresser.

En compétition, je disputais 5 ou 7 tournois par an, environ 25-30 matchs, ce qui est assez peu.

Une autre chose très importante est de jouer avec des partenaires variés.

J'ai débuté à un moment où le tennis était en plein essor dans les clubs et cela m'a permis d'avoir une multitude de partenaires pour m'entraîner.

Je jouais avec des joueurs ayant des styles de jeu très différents : service-volée, effets bizarres, réguliers en fond de court, frappeurs, lifteurs, qui font beaucoup d'amorties, qui font beaucoup de balles molles, etc.

Actuellement, les joueurs s'entraînent la plupart du temps avec 2 ou 3 partenaires différents, rarement plus.

C'est extrêmement formateur de jouer avec une multitude de joueurs différents.

De la tactique !

A chaque fois que je jouais, c'était l'occasion d'expérimenter des tactiques de jeu.

Ma tactique de base s'appuyait sur le "tennis pourcentage" ; pour chaque balle à jouer, faire le coup qui a en même temps le plus de chances de réussir et de gêner l'adversaire.

J'avais donc un jeu basé sur la régularité et des prises de risques mesurées.

Je montais en intensité en fonction de la balle à jouer et du score ; à 40/0 ou 40/15 ou quand je menais largement dans le match, j'essayais de prendre plus de risques.

Je cherchais à faire courir l'adversaire et à varier mon jeu le plus possible pour ne pas qu'il s'adapte à mon jeu.

Je me concentrais d'abord sur mes points forts et ensuite sur les points faibles adverses.

Un mental au top !

J'avais un mental excellent, je n'ai jamais balancé le moindre point et je jouais tous les matchs à 200%.

Ça ne veut pas dire que je ne m'énervais pas ; au contraire je râlais beaucoup, par frustration de ne pas réussir à faire ce que je voulais faire.

Cependant, je ne me suis jamais découragé et après m'être énervé je me concentrais à nouveau et je donnais le maximum pour réussir ce que je tentais.

J'ai pu avoir ces qualités mentales grâce à mes objectifs qui étaient focalisés sur le plaisir de jouer et sur l'envie de faire le tennis qui me plaît.

Plus tard, je me suis focalisé davantage sur mon niveau de jeu, sur les résultats et ces attentes n'ont fait que générer du stress.

L'absence de pression de la part de mon entourage m'a laissé toute la liberté de jouer uniquement pour moi-même, c'était très important pour jouer par plaisir.

D'autre part, même si le tennis avait une place énorme dans ma vie, il n'était pas ma seule source de plaisir et j'avais d'autres loisirs.

C'est très important de ne pas donner trop de place au tennis, il faut qu'il y ait un équilibre avec les autres activités pour s'investir de façon "saine" dans le tennis.

Bilan

En résumé, les points essentiels sont :

  • jouer pour le plaisir avant les résultats,
  • ne pas être obsédé par la technique,
  • se focaliser sur la tactique et les intentions de jeu,
  • faire évoluer son jeu,
  • s'entourer de personnes positives, qui ne génèrent pas de stress,
  • avoir des partenaires de jeu variés,
  • faire beaucoup de matchs.

Dites-moi en commentaire ce qui vous a aidé pour votre progression au tennis.

Bon tennis !